Maladie psychosomatique

La joie d’être maman ternie par une maladie psychosomatique

Mon bonheur d’être enfin maman a été terni par une somatisation infernale. J’étais enceinte de 5 mois quand j’ai commencé à faire des crises de panique. J’étais allergique au pollen, mais rien de grave, et un jour, j’ai commencé à avoir du mal à respirer dans ma salle de bain. Puis, les crises se sont multipliées et amplifiées jusqu’au jour où nous étions en vacances avec des amis et où j’ai vraiment paniqué, car je ne pouvais absolument plus respirer.

Arrivée aux urgences, on m’a fait des examens, et évidemment, tout était normal, sauf que je ne pouvais pas respirer. Je ne sais même plus ce qu’on m’a fait, au final, car dans ces cas-là, j’étais à moitié consciente ! Je suis retournée à la maison, et mes crises ont continué de plus belle, jusqu’à ce qu’un jour, mon mari doive m’emmener aux urgences à nouveau, à Lyon.

Je pensais que le bébé appuyait trop, mais non. Je suis restée 48 heures en soins intensifs, et les médecins ont tout vérifié, mais tout était parfait. Je me souviens que l’infirmière me mettait le masque à oxygène sur le nez et que c’était pire ! Je ne supportais pas ce truc sur moi ! En plus, elle me disait que j’avais 95 % d’oxygène, donc plus qu’elle… Mais elle voyait bien que je ne pouvais pas respirer quand même ! Grrr ! Quel tact ! Elle ne doit pas connaître les maladies psychosomatiques

Bref, au bout de 48 heures et une batterie d’examens, on m’a envoyée au pavillon N à Édouard Herriot. En psychiatrie, quoi ! Je ne vous explique pas le choc quand mon mari est venu me voir et qu’on lui a dit où j’étais !


Je me suis donc retrouvée avec tout un tas de personnes un peu particulières, dont certaines avaient fait une tentative de suicide. Moi, j’étais heureuse. C’était « juste » une maladie psychosomatique. J’avais des barreaux aux fenêtres et des acolytes shootés aux médicaments. Quelle ambiance pour une future maman comblée ! Je ne me sentais pas à ma place. 🙁

À force de voir un psy, j’ai fini par respirer un peu mieux, et vu l’ambiance, mon mari a demandé à me faire sortir au bout d’une semaine. Ouf ! J’ai pu sortir à la condition de voir un psy à l’extérieur. J’ai fait 20 ans de psychothérapie dont je ne parlerai pas, car ce n’est pas le sujet de ce blog. Je respirais mieux, mais j’ai développé des allergies, car je pense que mon corps voulait quand même me montrer que je devais, que je dois, travailler sur moi et prendre conscience de mon corps.

La différence entre l’hypocondrie et la somatisation

L’hypocondriaque croit qu’il est malade, alors qu’il est en bonne santé.

La somatisation, c’est l’expression physique d’un problème psychologique. C’est le corps qui parle, les émotions…

Une fois, un magnétiseur m’a fait une séance et fait disparaître toutes ces allergies (bien présentes puisque j’étais positive à TOUS les pollens). J’ai pu respirer normalement pendant 2 mois. C’était génial ! Je m’y étais bien habituée ! Ceci dit, un jour, je me suis sentie très mal psychologiquement, et c’est tout revenu.

Ensuite, j’ai eu la chance de voir un hypnotiseur. Ça m’a fait énormément avancer, d’un coup.