Les enfants sont domestiqués comme n’importe quel animal, avec un système de punitions et de récompenses. Et la domestication est si forte qu’à un moment, chacun devient son propre dresseur.
On nous a introduit des informations dans notre esprit par la répétition quand nous étions enfants. Par exemple, le concept de ce qu’est la femme et de ce qu’est l’homme. Et nous avons aussi appris à juger : nous-mêmes et les autres.
Notre système de croyances est une sorte de livre de loi qui dirige notre esprit et contrôle notre vie. Toutes les lois existent dans notre tête.
Nous faisons confiance à nos croyances même si elles sont fausses et si elles nous tyrannisent. Notre esprit tout entier est un brouillard que les Toltèques appellent un mitoté.
Nous avons appris à vivre en nous efforçant de toujours satisfaire les besoins d’autrui, de crainte de ne pas être accepté. Alors, en essayant de plaire aux autres (surtout aux parents, dans l’enfance), nous nous sommes créé une image de perfection que nous n’atteindrons jamais, car elle n’est pas réelle.
Le degré de rejet de soi dépend de l’efficacité avec laquelle les adultes ont réussi à détruire notre intégrité. Nous ne nous pardonnons pas de ne pas être parfaits, d’où le rejet de soi. Plus on a d’amour-propre, moins on se maltraite.
Certains ados prennent de la drogue pour ne pas être rejetés par les copains, par exemple. Ils ne sont pas conscients que leur réel problème est de ne pas s’accepter.
Les humains se punissent et se maltraitent constamment.
Si vous voulez connaître une existence heureuse et épanouie, il vous faut trouver le courage de rompre ceux de vos accords qui sont fondés sur la peur et revendiquer votre pouvoir personnel.
LES ACCORDS TOLTÈQUES
Si nous sommes capables de voir que nos accords dirigent notre existence, et si nous n’aimons pas le rêve de notre vie, alors il nous faut changer ces accords. Il existe 4 accords toltèques très puissants qui nous aideront à rompre les autres accords issus de la peur.
Il est très difficile d’adopter les accords toltèques, mais si vous parvenez à le faire, des transformations étonnantes s’opéreront dans votre vie.
Premier accord : Que votre parole soit impeccable
Quelle que soit votre façon de parler, votre intention se manifeste par la parole. La parole est votre outil le plus puissant en tant qu’être humain.
Il faut utiliser une parole impeccable envers soi. Si je m’aime, j’exprimerai cet amour dans mes interactions avec les autres, et ma parole sera impeccable. Si je vous aime, vous m’aimerez. Si je vous insulte, vous m’insulterez. Il en va de même pour la gratitude, l’égoïsme, etc.
La médisance est devenue la principale forme de communication de la société humaine, et c’est comme un virus informatique qui se répand.
Si nous concluons ce premier accord, nous éliminerons progressivement tout poison émotionnel de notre esprit et de nos relations personnelles.
Deuxième accord : quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle
Si quelqu’un dans la rue vous dit en vous croisant : « Hé, espèce d’idiot !» sans même vous connaître, cela ne vous concerne pas ! Ne croyez pas sa parole. On se fait piéger en faisant une affaire personnelle de tout. On n’est pas responsable de ce que font et pensent les autres.
Ce que les gens disent, ce qu’ils font, etc., cela dépend uniquement des accords qu’ils ont conclus dans leur propre esprit. Leur point de vue résulte de toute la programmation qu’ils ont subie au cours de leur « domestication ».
Si quelqu’un vous dit que vous êtes gros, n’en faites pas une affaire personnelle, car en fait, cette personne est confrontée à ses propres sentiments, croyances et opinions.
Ce que les gens pensent de vous, c’est LEUR problème ! C’est leur façon de voir le monde. Cela ne doit en aucun cas vous affecter.
Si je vous dis quelque chose qui vous blesse, ce sont vos propres plaies intérieures qui réagissent lorsqu’elles sont touchées par mes propos.
Chacun voit le monde avec ses yeux et ses propres croyances.
Quand vous aurez pris pour habitude de ne jamais faire une affaire personnelle de ce qui vous arrive, vous vous éviterez de nombreux problèmes. Votre colère et votre jalousie disparaîtront.
Troisième accord : Ne faites pas de suppositions !
On a tous tendance à faire des suppositions à propos de tout. Le problème est qu’on croit ensuite qu’elles sont la vérité.
On fait des suppositions quant aux raisons d’agir d’autrui, on les interprète de travers, on en fait une affaire personnelle et on crée souvent des drames pour rien. Il vaut toujours mieux poser des questions que de faire des suppositions parce que celles-ci nous programment à souffrir. Ayez le courage de poser des questions jusqu’à ce que tout soit aussi clair que possible.
On voit et on entend seulement ce qu’on veut voir et entendre. On ne perçoit pas les choses telles qu’elles sont. Lorsqu’on ne comprend pas une chose, on fait une supposition quant à sa signification, et quand la vérité fait jour, on découvre que les choses n’étaient pas du tout comme on le pensait. Réfléchissez-y la prochaine fois que vous ferez une supposition…
Quatrième accord : Faites toujours de votre mieux !
Ce quatrième accord transforme les 3 autres en habitudes solidement ancrées en nous. Quelles que soient les circonstances, faites toujours de votre mieux, ni plus, ni moins.
Lorsque vous faites de votre mieux, vous passez à l’action. Faire de votre mieux signifie agir parce que vous en avez envie, et non parce que vous attendez une récompense.
Quand on agit sans attendre de récompense, on apprécie plus ce qu’on fait (par exemple, si on ne travaille QUE pour le salaire, on n’apprécie pas…)
Prendre sa douche comme une corvée, ça ne va pas. Il vaut mieux s’occuper de son corps et y prendre du plaisir.
Aujourd’hui, ma parole sera impeccable, quoi qu’il arrive, et je n’en ferai pas une affaire personnelle. Je ne ferai aucune supposition, et je ferai de mon mieux.
La voix toltèque de la liberté
Un enfant de 2 ou 3 ans est un être humain libre. Il fait ce qu’il veut. Il adore sourire, s’amuser, explorer le monde. Il ne se soucie pas du passé ; il se fiche de l’avenir et ne vit que dans le présent. Il n’a pas peur d’exprimer ce qu’il ressent. Il n’a pas peur d’aimer.
C’est dans les moments les plus heureux de la vie que votre vrai moi se manifeste, que vous ne vous souciez ni du passé, ni du futur (comme quand on est amoureux). Mais notre juge intérieur transforme tout ceci.
Beaucoup de gens ignorent que le Juge et la Victime dirigent leur esprit. La première étape vers la liberté est la prise de conscience. Quand on est conscient du problème, on peut chercher sa solution.
Il y a trois maîtrises pour conduire des êtres à devenir des Toltèques.
- Maîtrise de l’Attention (elle consiste à être conscient de qui on est vraiment, avec toutes ses possibilités)
- Maîtrise de la transformation : comment changer, comment se libérer de sa domestication.
- Maîtrise de l’intention : l’intention, pour les Toltèques, est cette composante de la vie qui rend possible la transformation de l’énergie. C’est la vie elle-même, l’amour inconditionnel.
Les Toltèques croient qu’un parasite, qui correspond au juge, à la victime et au système de croyances, contrôle votre esprit. Ce parasite survit grâce aux émotions engendrées par la peur et prospère grâce aux drames et souffrances.
Lorsqu’on comprend que notre esprit est contrôlé par le juge ou la victime, et que le vrai « moi » est relégué dans un coin, nous avons le choix de continuer de vivre comme avant, se soumettre, ou de faire comme les enfants : se rebeller et déclarer la guerre aux parasites.
L’art de la transformation
On doit se libérer du parasite pour être heureux. Celui-ci peut être comparé à un monstre à mille têtes. Chacune de ses têtes est l’une de nos peurs. Il vaut mieux s’attaquer à une tête en même temps. Ce processus est lent, mais il fonctionne. Chaque fois qu’on fait face à une de nos peurs, on est un peu plus libre.
La première étape consiste à prendre conscience du brouillard qui obscurcit votre esprit. Si vous vous rendez compte que tout le drame de votre vie provient de ce que vous croyez, et que ceci n’est pas vrai, vous pouvez commencer à changer.
Chaque accord dont vous souffrez et que vous brisez doit être remplacé par un nouvel accord qui vous rend heureux. Cela évitera le retour de l’ancien.
Votre manière actuelle de vivre est le résultat d’années de domestication. Nos accords sont une forme de toxicomanie. Nous sommes dépendants de la façon dont nous vivons, dépendants des croyances qui nous disent qu’on n’est pas assez bons, etc.
Je vous conseille d’acquérir le livre Les Accords toltèques de Miguel Ruiz, traduit par Olivier Clerc, car c’est un livre à lire et à relire, comme la plupart des livres de développement personnel.